Macron cherche à faire diversion...

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Alors que l'expression des mécontentements s'intensifie notamment sur les salaires, l'emploi, l'industrie avec des luttes qui se multiplient, Macron dimanche soir, a essayé de calmer le jeu et ce d'autant que la réception du roi d'Angleterre conclue par un fastueux festin à Versailles avec quelques milliardaires sélectionnés, a donné une très mauvaise image dans la période.

 

Sa politique accélère le déclin du pays, son économie va mal avec une croissance en berne tout comme l'emploi et surtout le pouvoir d'achat, la priorité des Français. Macron n'a pas rassuré dimanche !

 

Il a tenté de faire diversion avec la lutte contre le réchauffement climatique, avant la présentation du plan de planification écologique. Il faudra vérifier s'il a entendu le secrétaire général de l'ONU qui a, à l'occasion de l'assemblée générale qui se tenait cette semaine, interpelé les grandes puissances dominantes à assumer leurs responsabilités et leurs engagements.

 

La prestation de Macron dimanche aura t-elle provoqué de l'optimisme ? Difficile à le penser d'autant qu'aucune mesure ne fut annoncée sur les salaires. Il faudra sans doute attendre la fameuse conférence sociale du 16 octobre.

 

A quelques mois des Jeux Olympiques, Macron a surtout cherché à mobiliser ses troupes, à effacer le fiasco de la finale de la Ligue des champions de juin 2022, qui a jeté une ombre sur la préparation des JO et à laver l'humiliation de l'annulation de la visite de Charles III à cause des manifestations contre la réforme des retraites.

 

En cette rentré, sous pression face aux tensions sur le prix des carburants et le fiasco de la proposition de la 1ère ministre sur la vente à perte, Macron a voulu malgré le budget d'austérité qui se prépare, répondre à cette urgence pour les plus modestes qui travaillent afin de calmer le jeu sur les salaires. Il a reculé en abandonnant "la vente à perte" et demandé en contre partie aux distributeurs de vendre à prix coûtant. Il a aussi annoncé une aide ciblée en ouvrant à nouveau pour 2024, l'indemnité carburant travailleur.

 

C'est encore un chèque d'un montant de 100 euros réservé aux 50 % de ménages les plus modestes qui travaillent - excluant les retraités - et avec l'obligation de posséder une voiture. Il a déjà bénéficié à 4,3 millions de personnes pour un coût de 430 millions d'euros. « On aide ceux qui ont besoin de rouler pour travailler. Mais on sort du quoiqu'il en coûte », a-t-il insisté.

 

Certes cela va aider les ménages les plus modestes mais sans régler les problèmes de fond.

 

  • Le premier, ce sont les bas salaires qui ne permettent plus de faire face aux dépenses incontournables des ménages notamment le logement, l'énergie, les transports, l'alimentation. En refusant de toucher aux salaires Macron choisit le camp du capital qui ne sortira pas un centime de ses coffres forts alors que le fameux chèque carburant sera financé par le budget de l'Etat, c'est à dire nos impôts. C'est encore une fois, un transfert d'argent public vers les groupes pétroliers et les distributeurs car ces 100 euros seront utilisés par les automobilistes pour financer leur carburant.

 

  • Le second problème de fond, c'est le maintien des taxes à un haut niveau. Calculée en %, elles aggravent l'inflation sur les carburants que chacune et chacun payons !

 

Le chef de l'Etat a fermé la porte aux propositions de baisse de taxe. « Ces taxes, pour moitié, elles servent à financer la transition écologique. […] Elles servent aussi à financer la Sécurité sociale. Est-ce qu'on peut les baisser ? Non ! », a-t-il défendu, fustigeant au passage ceux qui la proposent. Macron a ainsi reconnu que les taxes sur les produits pétroliers se substitue peu à peu à la cotisation sociale qui normalement finance la Sécu.

 

C'est une nouvelle fois un transfert organisé des poches patronales car ce sont les entreprises qui paient la cotisation sociale, vers celles des automobilistes qui paient ces taxes de substitution.

L'écologie est l'autre exercice difficile auquel Macron a commencé de parler, avant de présenter ce lundi les objectifs pour réduire de 55 % nos émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 - et le chemin pour y parvenir.

 

Il ne veut pas que la planification soit vue comme une succession de contraintes et d'interdictions mais plutôt une série de solutions qui permettent de rendre accessible la transition écologique à l'ensemble des Français, quelle que soit leur situation.

 

Il veut encore nous faire prendre des vessies pour des lanternes, car quand même qui a inventé les ZFE ?

Publié dans Politique nationale, Droite

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