Guerre Israël-Hamas : une trêve à prolonger par un Cessez-le-feu, tel est l'enjeu !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Après 49 jours de bombardements israéliens qui ont fait 14 000 morts dont 5300 enfants palestiniens (cela représente 115 enfants par jour, pendant des semaines et des semaines), la guerre Israël-Hamas connait depuis vendredi matin une trêve humanitaire de 4 jours renouvelable dans la bande de Gaza négociée sous l'égide du Qatar et avec la participation de l'Egypte et des Etats Unis.

 

Il aura fallu des millions de manifestants dans le monde, l'intervention déterminée des familles des otages et l'isolement international d'Israël et des Etats Unis pour que le gouvernement israélien consente à négocier cette trêve et l'accord qui l'accompagne par lequel le Hamas a pris l'engagement de libérer 50 personnes prises en otages lors de l'attaque terroriste du 7 octobre, de son côté le gouvernement israélien prenait l'engagement de libérer 150 palestiniens emprisonnés depuis de longs mois et permettait l'accès de la bande de Gaza aux convois de l'aide humanitaire internationale.

 

La mise en oeuvre de cet accord a commencé vendredi. Un total de 24 otages, soit 13 Israéliens, dix Thaïlandais et un Philippin, ont été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, tandis qu'Israël libérait 39 femmes et enfants détenus dans ses prisons, selon le ministère des Affaires étrangères qatari. Dans ce groupe, figurent 15 enfants mineurs et 24 femmes, selon la liste diffusée par l'Autorité palestinienne.

 

Cette trêve a permis à l'ONU d'"augmenter" la livraison d'aide humanitaire dans l'enclave où 137 camions ont déjà été déchargés, s'est félicitée l'agence des Nations unies chargée de la coordination humanitaire (OCHA). Cette livraison constitue le "plus gros convoi humanitaire" depuis le début du conflit, ajoute l'OCHA. Elle précise que 129 000 litres de carburant ont aussi pu passer la frontière vers Gaza, et que 21 patients en situation critique ont été évacués du nord de l'enclave.

 

Il n'y a pour l'instant aucun français dans les premiers otages libérés.  Ce qui a amené Macron a déclarer : "Je salue la libération d'un premier groupe d'otages (...) Pensées particulières pour les otages français et leurs familles. Ils peuvent compter sur notre détermination". "Nous restons mobilisés aux côtés des médiateurs pour obtenir la libération de tous", a-t-il ajouté.

 

Dès vendredi matin, des milliers de Palestiniens déplacés par le conflit ont profité de la trêve et se sont pressés sur les routes du sud du territoire pour "rentrer à la maison". Des tracts en arabe, lancés sur la bande de Gaza depuis les airs par l'armée israélienne, prévenaient toutefois que "la guerre n'(était) pas encore finie" et que "revenir dans le nord (était) interdit". Déclaration qui voulait atténuer celle de Joe Biden qui affirmait qu'il existait de "vraies chances" de prolonger la trêve de quatre jours convenue entre Israël et le Hamas.

 

David Cameron, ministre des affaires étrangères de la Grande Bretagne en visite dans la région a déclaré de son côté : « Il est vital de protéger les civils et nous étudions tous les moyens d’acheminer l’aide vers Gaza, dont les voies terrestres, maritimes et aériennes ». Après avoir rencontré Benyamin Netanyahou, le chef de la diplomatie britannique devait s’entretenir avec des responsables palestiniens. Leurs discussions devront porter sur l’effort pour « contribuer à lutter contre la crise humanitaire croissante à Gaza », mais aussi le soutien à l’Autorité palestinienne et la perspective « d’une solution politique de long terme à la crise », a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

 

Il est urgent que Israël accepte un Cessez-le-feu dans la prolongation de la trêve actuelle. Sa sécurité ne passe ni par la guerre ni par la revanche mais par la paix avec la reconnaissance de l'Etat Palestinien dans ses frontières de 1967 et Jérusalem Est comme capitale, l'arrêt de la colonisation des territoires palestiniens et la libération des milliers de prisonniers palestiniens et en premier lieu de Marwan Barghouti.

 

Telles doivent être les exigences portées par les mobilisations, par les opinions publiques et par les institutions internationales notamment l'ONU. 60 ans de guerre, de morts et de destructions ça suffit ! Clamons le haut et fort ensemble !

 

Sources Franceinfo - AFP - Humanité

 

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