Précarité étudiante : quelques chiffres pour apprécier le désarroi et les difficultés des étudiants

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Précarité étudiante : quelques chiffres pour apprécier le désarroi et les difficultés des étudiants

L’immolation par le feu d’un étudiant dans la 6ème économie mondiale est un drame qui met tristement en lumière les conditions de vie dégradées des étudiant-e-s.

La précarité étudiante est rendue invisible, y compris au niveau statistique, du fait de l’hétérogénéité des situations (étudiant-e vivant chez ses parents, ayant ou non une activité rémunérée, touchant ou non des bourses, etc.). Quelques chiffres pourtant permettent cependant de saisir globalement la situation des étudiant-e-s. 

Le budget par étudiant n’a cessé de baisser depuis 2008, de pratiquement 10 %. Si les gouvernements successifs souhaitent officiellement préparer «l’économie de la connaissance », ils le font sans moyens supplémentaires.

Comment s’étonner ensuite de la dégradation de la vie étudiante et des conditions de travail des personnels de l’enseignement supérieur ? Le dogme budgétaire est en train de sacrifier une génération.

Près de la moitié des étudiant-e-s cumulent études et emploi (Enquête Nationale des conditions de vie des étudiant-e-s, 2016), principale cause d’échec dans l’enseignement supérieur. Assurer un revenu d’autonomie suffisant pour les étudiant-e-s devrait être une priorité.

La réalité de la précarité étudiante:

  • Le taux de pauvreté chez les étudiant-e-s est de 20% au minimum (IGAS) ;
  • Plus de 30% des étudiant-es ne reçoivent aucune aide de leur famille (OVE) ;
  • 50% déclarent devoir se restreindre (OVE) ;
  • Les moins de 25 ans n’ont pas accès aux minima sociaux ;

Le nouveau mode de calcul des APL en Janvier risque de fortement pénaliser la population étudiante, en effet c’est la prestation sociale la plus répandue chez les étudiants.

Au total, on sait que ce sont 1 milliard d’euros d’économies qui sont visées, ce qui va priver 600 000 bénéficiaires et réduire le montant pour 1,2 millions de bénéficiaires.

Quelques éléments de chiffrage pour en finir avec la précarité étudiante

  • Sortir les 20% d’étudiants de la pauvreté coûterait 3 milliards d’€ ;
  • Doubler les bourses sur critères sociaux coûterait 2 milliards d’€.

Mémo du Pôle Eco de la CGT

Montreuil, le 13/11/2019

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