Les forces de l'ordre au service d'un pouvoir isolé qui veut imposer un régime autocratique, provoquent une insécurité golbale

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Les forces de l'ordre au service d'un pouvoir isolé qui veut imposer un régime autocratique, provoquent une insécurité golbale

Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Paris contre la loi "Sécurité globale" de Darmanin et Macron. Dès le départ du cortège, les forces de l'ordre ont chargé provoquant panique et blessures. Le pouvoir de plus en plus isolé aurait-il choisi l'usage de la force pour imposer d'une main de fer la loi du marché capitaliste au moment où celui-ci fait des dégâts considérables dans la société pour tenter d'échapper à une crise systémique profonde et durable qui appelle au contraire des changements révolutionnaires aux plans économique, social, écologique et institutionnel comme le proposent les communistes avec leur projet "la France en commun" ?

Aujourd'hui en France, il est dur pour la jeunesse de vouloir manifester sans le risque d'affronter la violence d'Etat. Samedi à Paris devant le déchaînement gratuit des forces de l'ordre, de nombreux jeunes et autres manifestants ont quitté le cortège avant la fin de la manifestation contre la loi "Sécurité globale". « C’est horrible, on s’est fait charger quatre fois sans aucune raison. De samedi en samedi, c’est de pire en pire », expliquaient désabusées des manifestantes à Médiapart.

Elles étaient venues avec la seule intention de défendre leurs libertés, pancartes en main. Elles n'ont pas de haine contre la police. Elles vivent les violences policières comme de l'intimidation pour décourager de manifester. Et cela marche : « On n’ira pas à la prochaine manif. » ont-elles affirmé à Médiapart.

Comme elles, des milliers de personnes se sont rassemblées en France, à l’appel de différents mouvements mobilisés contre la proposition de loi « sécurité globale » et de ceux qui contestent la loi « confortant le respect des principes de la République » (ex-loi séparatisme).

Un premier appel d’un groupe de gilets jaunes, avait été interdit par la préfecture de police de Paris. Dans les régions, des milliers de manifestants se sont rassemblés dans une quarantaine de ville à l’appel de la coordination #StopLoiSécuritéGlobale qui ne s’est pas associée à la mobilisation parisienne, faute de garanties de sécurité.

La manifestation parisienne a été émaillée d’incidents quand les forces de l’ordre ont décidé de charger le cortège juste après son départ sans raisons apparentes. Depuis la semaine dernière, sur ordre du préfet Didier Lallement, les policiers sont au contact, comme lors des manifestations des gilets jaunes.

La préfecture de police a expliqué que les forces de l’ordre étaient intervenues pour empêcher la constitution d’un groupe de black-blocs violents. Par vagues successives, les forces de l'ordre ont ainsi foncé dans le tas sans faire le tri entre les manifestants et les casseurs. Une stratégie qui a fait monter la tension et provoqué des blessures chez les manifestants. (voir photos). Un jeune manifestant avait le visage en sang suite à un coup de matraque alors qu’il se trouvait de dos au début d’une charge policière.

En fin d'après midi, « 119 » personnes avaient été interpellées, selon le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, parlant de « casseurs venus nombreux ».

Le long de la manifestation l'impressionnant dispositif policier contrôlait les moindres faits et gestes des manifestants. Des barrages avaient été disposés (fouille de tous les manifestants) aux entrées de la place du Châtelet, cernée par les cordons de CRS et les canons à eau. Même dispositif à l’arrivée, place de la République, cerclée de grilles anti-émeutes.

Entre les deux dispositifs, les manifestants ont pu défiler en rangs d’oignons, encadrés par les CRS et gendarmes mobiles faisant perdre au cortège tout son dynamisme.  À l’avant de la manifestation, la sono n’a pour autant pas cessé de cracher des slogans : « Y’en a marre, y’en a marre ! Stop aux lois liberticides ! Stop à l’islamophobie ! »

Des jeunes témoignent « Nous sommes une génération qui n’a jamais eu d’acquis, on n’a plus de but. Nos parents ont travaillé pour offrir une meilleure éducation à leurs enfants, nous on est face à la crise sociale, climatique, sanitaire, on ne connaît pas la notion de “monde meilleur”, on essaie juste de retenir nos libertés » en relevant le nombre important de jeunes dans le cortège.

« On ne se sent pas en sécurité mais nous n’avons pas d’autres choix que de manifester. Ce qu’il se passe en ce moment est très grave. Dans dix ans, je veux pouvoir me dire que j’étais là, pour défendre nos droits et libertés », abonde une manifestante en listant l’accumulation de violences policières de ces dernières semaines, notamment l'évacuation brutale d'un campement de migrants place de la République à Paris, fin novembre.

Magalie, 41 ans, enseignante en Seine-Saint-Denis, témoigne aussi à Médiapart avec inquiétude : « Plus cela va, moins on a de droits. Je n’ai vraiment pas envie que tout parte à vau-l’eau, mais je crois que nous sommes proches de la révolte. »

La convergence du combat de la loi "Sécurité globale" et de celui de la loi "séparatisme" est l'expression d'un refus massif d'un développement d’un État policier qui se construit à l’encontre de notre peuple pour mieux le diviser en stigmatisant ses spécificités, les musulmans, les jeunes, les retraités, les citoyens des banlieues.

Un aveu de faiblesse du pouvoir dont les mensonges ne trompent plus, au point qu'il tente de le cacher avec ses coups de forces contre la démocratie visant à imposer un changement de régime conduisant vers un régime autocratique.

Mais notre peuple n'a pas dit son dernier mot ! Il a les capacités à faire barrage à cette dérive très dangereuse. Il est attaché aux libertés et n'entend pas les voir piétiner et briser au nom de la crise.

Dans notre pays, ses raisons de manifester sont de plus en plus multiples face à l'offensive des forces néolibérales dans les entreprises comme au plan institutionnel.

L'issue aux crises actuelles, appelle au contraire plus de libertés, plus de démocratie avec des changements institutionnels profonds et radicaux, en premier dans le temple du capitalisme : les entreprises et notamment les plus grandes, celles qui du local au mondial veulent imposer leur loi aux Etats (souvent avec leur complicité comme en France) et aux peuples.

Comme toujours les communistes seront du côté de la liberté et de la démocratie et de cette bataille pour le dépassement du capitalisme dont la conquête d'une République sociale, démocratique et laïque constitue une étape pleinement d'actualité.

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