Les salariés de General Electric luttent pour leur emploi et contre la casse de leur outil de travail

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Les salariés de General Electric luttent pour leur emploi et contre la casse de leur outil de travail

Déclaration commune de la Fédération des métaux CGT et de l'UD CGT du Rhône

Aujourd’hui, 17 Décembre 2020, les salariés de GE se mobilisent, expriment leurs revendications et font des propositions alternatives qui portent l’intérêt général plutôt que les dividendes.

Depuis 4 semaines les salariés de GE Grid Villeurbanne, Saint-Priest et Aix les Bains, s’opposent par la lutte au plan de licenciements et de délocalisations de leur activité en chine. Ceux de GE hydro à Belfort comme à Grenoble refusent également le plan de fermeture du site de Belfort et de suppressions d’emploi.

Dans le secteur des turbines GEAST les salariés se rassemblent en assemblée générale pour dénoncer les mesures de réduction d’emplois et d’activités. La question de la mobilisation est posée.

Cette situation d’actions et de mobilisation de nombreux salariés vient renforcer ceux des activités turbine gaz à Belfort qui,depuis plus d’un an, s’opposent au plan de destruction d’emplois et de délocalisation de leurs capacités de production et d’ingénierie.

La CGT dénonce cette absence d’une vision industrielle énergétique et revendique l’arrêt de tous ces plans de restructurations et de licenciements chez GE car elle hypothèque l’avenir de cette filière industrielle considérée comme stratégique.

Depuis le rachat des activités énergie d’Alstom en 2014 par le groupe GE, c’est 7000 emplois en moins en France dont 2000 par la vente d’entreprises et le reste en plan de suppressions d’emplois et de délocalisations avec une complicité du gouvernement et du ministre de l’économie.

Seule une approche de rentabilité élevée et de profits immédiats a orienté les choix des dirigeants de GE mettant les salariés et les activités en France au niveau de l’Europe, sans réelle perspective de développement. Si à un sentiment d’abandon, d’absence d’une stratégie claire sur le court et moyen terme de la part des dirigeants du groupe américain se rajoute un gouvernement qui, dans les faits accompagne cette casse industrielle; c’est, aujourd’hui l’ensemble d’une catégorie de professionnels qui exprime leur colère face à une opposition forte aux mesures des directions.

Comme pour l’ensemble de la filière industrielle de l’énergie, les entreprises de GE représentent beaucoup d’atouts et de compétences précieuses, en termes industriel, d’emploi, de maitrise de technologie, d’innovation, de centres de recherches et d’ingénierie. Et ceci dans tous les secteurs:hydroélectrique, nucléaire, turbine à gaz, réseaux, maintenance, éolien, etc....

La FTM-CGT, avec ses syndicats, revendique au contraire un plan de développement énergétique permettant aux entreprises de la filière d’avoir une visibilité à moyen et long terme de leur activité. Favoriser l’investissement, l’embauche, le développement de projets innovants et un niveau d’étude et de recherche qui anticipent les besoins futurs, dans le cadre d’une reconquête industriel sur le territoire.

La FTM-CGT soutient le lancement de programmes industriels dans le cadre d’un mix énergétique en France.
  • Renouvellement du parc nucléaire avec le lancement d’une tranche de 3 EPR2.
  • Maintien de la production Arabel et de son développement en France. Lancement d’une nouvelle turbine hydraulique (pour les barrages).
  • Étude et production d’une petite turbine à gaz pour les champs éoliens.
  • Mise en place d’un réseau Grid plus efficient et modernisé.
  • Lancement de la recherche et du pré-développement de réacteurs nucléaires de la 4ème génération.

L’énergie électrique ne doit plus être considérée comme une marchandise banale que l’on peut laisser entre les mains des financiers et des multinationales. Les questions de souveraineté, de propriété, de démocratie et de transparence demandent une maitrise de la filière et des coopérations des entreprises (public/privé).

Le besoin de favoriser une politique énergétique qui vise le progrès social par des critères de gestion allant dans le sens d’un secteur industriel public et de l’intérêt général et répondant aux grands défis sociaux, démocratiques, et environnementaux.

La FTM-CGT milite pour la création d’un Groupement Industriel d’Entreprises (GIE) dans la filière énergie pour une maitrise publique avec la mise en commun des atouts des entreprises sur la base de développement de projets, de recherches et de productions sur le territoire. C’est une étape pour aller vers la création d’une appropriation publique de cette filière énergie en s’appuyant sur des entreprises publiques.

Ce pôle public a pour vocation de placer les salariés et les citoyens au cœur de son processus de concertation et décision.

A l’instar du mouvement de grève à Villeurbanne, Saint Priest et Aix les Bains, les salariés du groupe GE se rassemblent, se mobilisent, à participent aux initiatives et luttes revendicatives et à expriment leurs revendications. La CGT les appelle à continuer dans ce sens.

LA MOBILISATION RESTE PLUS QUE JAMAIS A L’ORDRE DU JOUR POUR SE FAIRE ENTENDRE DU GOUVERNEMENT ET DES DIRIGEANTS DE GE.

Montreuil, le 17 Décembre 2020

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