Gerflor Tarare, en juin, grève pour les salaires ...
Environ 100 salariés des sites de Tarare et Vindry ont participé à un débrayage de deux heures, le mardi 22 juin, pour demander une Augmentation générale des salaires de 2,5 %. C’était le premier rassemblement lié à un conflit social qui dure depuis le 17 mai.
Gerflor est dans la course à l’installation à Tokyo de ses sols sportifs haut de gamme, qui accueillent des épreuves des JO de Tokyo. Mais ce groupe, fabricant de revêtements de sols doit faire face à des mobilisations sociales, avec des salariés qui souhaitent une revalorisation salariale.
De nombreux salariés ont fait grève et se sont rassemblés devant l’usine de Tarare, le 22 juin de 12 à 14 heures. « Une centaine de personnes est venue participer au mouvement », a indiqué Jean-Luc Milan, délégué de la CGT, le syndicat qui organise la contestation. « Cela représente un quart des effectifs de Tarare et Vindry, hors les cadres (Gerflor emploie 650 personnes sur ces sites). Il y a donc un mécontentement bien réel ».
Il y avait, en effet, du monde pour participer à cette action forte d’un mouvement qui dure, en réalité, depuis plus d’un mois.. « Depuis le 17 mai, des débrayages ont lieu chaque jour dans les usines. Avec cette action de deux heures, nous voulons montrer à la direction qu’on ne lâchera rien. On veut une meilleure reconnaissance de notre travail »
C’est la question des salaires qui est au coeur du conflit social chez Gerflor, le plus gros employeur du territoire et qui a fait un chiffre d’affaires de 913 millions d’€ en 2020.
La CGT demande une AG de 2,5 %. « Mais la direction refuse et se justifie en rappelant que deux primes ont été versées sur les 18 derniers mois : une de 1 000 € pour la revente de Gerflor à Cobepa (un fonds d’investissement belge, NDLR) et la prime Macron de 500 € », explique le représentant de la CGT.
Des débrayages ont aussi eu lieu sur les sites provençaux du groupe, à Saint-Paul-Trois-Châteaux et Grillon.
« Nous ne sommes pas contre notre entreprise et il y a une grande fierté de la voir aux J.O. Mais on veut une meilleure reconnaissance de notre travail », demande Jean-Luc Milan, qui met en exergue « la grande implication des salariés, après la grêle de 2019 et pendant le Covid ».
Un autre employé montre sa fiche de paye : « J’ai 40 ans de boîte en équipe et je gagne 2 100 euros bruts par mois. Pour la retraite, les primes ne comptent pas. On est très investis dans l’entreprise : cette hausse des salaires serait méritée. »
Le dernier conflit social à Gerflor remontait à 2016, avec un blocage de dépôt à la clé, déjà pour des questions de salaires. « Après ce débrayage de deux heures, on reste prêts à faire d’autres actions », prévient Jean-Luc Milan.
A suivre...
Sources Le Progrès et la CGT