Hommage à Michel Rondeau qui vient de nous quitter brutalement

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Michel Rondeau

Michel Rondeau

J'apprends avec une grande tristesse le décès de Michel RONDEAU, survenu le lundi 6 juin. Il avait 79 ans. Nous avons milité ensemble chez les métallos, à la Fédération CGT des travailleurs de la métallurgie de 1984 à 1997.

Nous avons milité ensemble d'abord au bureau et puis au secrétariat de la Fédération. Ce sont 13 années de combats communs, d'échanges et de construction d'une CGT en reconquête, de classe, de masse, démocratique et unitaire dans la situation de l'époque où le syndicalisme était confronté aux coups terribles du capital mais aussi à l'illusion que l'accompagnement aux stratégies du capital était un mal nécessaire, pour l'emploi, le progrès social, la sauvegarde de nos industries et la démocratie. Michel fit toujours face avec ténacité à ces fausses idées et ces impasses, cherchant toujours à argumenter, à convaincre et à entrainer dans l'action. La vie lui a donné raison ! 

Michel était titulaire d’un brevet d’enseignement industriel (BEI) avant de poursuivre ses études avec les cours de « promotion sociale » puis au CNAM.

En 1961, il entre dans la vie active au bureau d’études de JEUMONT-SCHNEIDER à Saint-Denis, tout en poursuivant ses études afin d’obtenir son BTS. En 1966, il entre à la THOMSON à Paris, où il adhère à la CGT. En 1968 il vit la grève chez FERODO au Bourget et participe à la création du syndicat. Il prend des responsabilités au syndicat local CGT du Bourget, puis à l’USTM de Seine-Saint-Denis, où il assume l’animation de l’activité en direction des Ingénieurs, Cadres et Techniciens. En 1972, il est embauché comme dessinateur-projeteur, puis comme chef d’études à la WESTINGHOUSE à Sevran où il habitait avec sa famille.

En 1975, il est élu membre de la Commission Nationale de l’UFICT Métallurgie, accède au bureau en 1977 et au Secrétariat en 1980 à l’occasion du congrès constitutif de l’UFICT. Il a en charge les questions revendicatives, aux côtés de Pierre ISABEY et Pierre-Louis MARGER. Il est élu Secrétaire Général de l’UFICT de 1987 à 1994 et membre de la Commission Exécutive de l’UGICT un an plus tard et au bureau en 1987.

Il a été élu au CEF de la Fédération des travailleurs de la métallurgie en 1979 au congrès de Saint Etienne, puis au Bureau Fédéral en 1983 et enfin au Secrétariat, en charge de l’organisation, au 34e Congrès en 1993. Il quitte la Fédération en 2000. Il a été membre de la Commission Exécutive Confédérale de la CGT de 1992 à 1995.

Michel était communiste. Il adhère au PCF en 1984. En 1996, il collabore au secteur organisation du CN du PCF. Il était secrétaire de la section locale de Sevran et menait la campagne des législatives 2022.

Je garderai le souvenir d'un dirigeant rigoureux, ferme et accroché à sa conviction que la transformation sociale ne serait qu'un processus de luttes alliant des contenus élevés et la démocratie comme moyen pour rassembler, chacun-e comptant pour un-e en ayant sa propre porte d'entrée dans le mouvement. Il était convaincu que cette démarche était incontournable d'une organisation puissante et structurée tant dans son syndicat que dans son parti.  Michel était sous ses aspects parfois rudes, un homme d'humanité et d'une grande fraternité. Adieu Michel.

J'adresse toutes mes condoléances à sa compagne et à ses enfants et petits enfants.

Publié dans Histoire, syndicats, PCF

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article