Alerte sur nos retraites...

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Après plus de 6 ans à la tête du pays, le bilan de Macron et des gouvernements successifs est tout simplement calamiteux notamment en matière sociale. L’explosion de la pauvreté et de son corolaire la précarité, font peser un risque énorme sur les populations les plus fragiles et basculer dans la misère est la seule perspective à court terme qu’offre Macron pour un grand nombre de personnes et de familles.
 

Rien ne nous aura été épargné dans cette période où seuls les profits des actionnaires
et autres spéculateurs de la honte, continuent de croître !

 

Sous couvert de l’invasion et de l’agression Russe en Ukraine, qui, par ailleurs et au-delà
de l’indéniable drame humain vécu par ces peuples, fait planer à nouveau le danger d’une guerre en Europe occidentale sonnant, là aussi, le glas des promesses pacifiques de l’Europe, l’ensemble de ce qui constitue le vivre ensemble est méthodiquement remis
en cause par la caste libérale actuellement aux manettes du pays.


 

Après avoir privatisé le secteur de l’énergie, avec les conséquences que l’on connait sur l’explosion des tarifs conduisant à une augmentation de la précarité énergétique, les dangers sur la fiabilité du réseau et ses risques de coupures hivernales, la réouverture d’une centrale à charbon reste un échec écologique cuisant. Ce qui démontre s’il le fallait, l’obsolescence programmée de notre planète par le système capitaliste.
 

Après avoir remis en cause le statut de l’hôpital public et des agents hospitaliers, entrainant une surchauffe explosive du système entier remettant par la même en cause l’égalité de traitement sur l’ensemble du territoire et générant un ras le bol généralisé et légitime des personnels, la fermeture de lits et de services entiers, et donc la suppression de postes restent la logique mortifère du Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale en la matière.
 

Après avoir maintenu le gel des salaires généralisé, l’exonération des cotisations sociales, véritable trappe aux bas salaires, entrainant un réel décrochage des travailleurs et des retraités et malgré une inflation galopante que ces visionnaires économiques sont incapables de juguler, la réponse aux raffineurs en lutte à leur juste revendication aura été les réquisitions. A peine se sont-ils contentés de lâcher un peu de lest ici ou là pour calmer et satisfaire les éternels indécrottables du frénétique stylo.

Après une énième réforme de l’Assurance chômage, la mise en place des territoires zéro chômeur et une nouvelle fusion du service public de l’emploi par la création de France Travail, rien ne sera épargné des deux côtés du guichet pour l’individualisation du système pour rendre responsable de leur sort les demandeurs d’emploi et les amener à accepter les bullshits jobs au plaisir des patrons d’une triste utopie libérale de la start-up nation.
 

Après la casse de notre Sécurité sociale comme de l’ensemble de la protection sociale, et dans l’objectif de remettre en cause l’une des plus belles conquêtes ouvrières du siècle dernier pour engraisser au détriment de la santé collective de la population, les assureurs et les organismes financiers qui rêvent de faire de ces secteurs, un nouveau marché boursier, le dernier spot publicitaire du ministère de la santé vantant les justes mérites et l’utilité sociale des aides à domicile, oublie juste de préciser les difficiles conditions de travail de ces presque exclusivement femmes au salaire de misère et ou les risques d’incapacité et de maladies professionnelles explosent devançant aujourd’hui ceux de la branche de la construction !
 

Après la suppression de l’Impôt sur la fortune, la mise à mort du statut de la fonction publique, la saignée dans l’éducation nationale, la privatisation du transport ferroviaire... après, après et après...

 

Le patronat ne désarmera jamais pour l’abolition de nos conquis sociaux... Le dernier avatar de ces nantis du capital serait presque risible s’il n’était pas purement dogmatique tant rien ne le justifie économiquement, encore moins socialement et sera dramatique pour le monde du travail. En effet, la Première Ministre qui ne connait l’usine qu’au détour d’une visite organisée, va, entre le 10 et 20 décembre, présenter une nouvelle réforme des retraites et le recul de l’âge du départ à 65 ans.
 

Outre le fait que cela confirme ce que nous disions sur l’inutilité des pseudo-concertations organisées pour faire patienter les « partenaires sociaux » qui ont bien voulu y croire, Macron après l’utilisation abusive du 49.3, renoue avec sa bonne vieille méthode de la marche forcée, quitte à donner quelques nouveaux coups de matraques si nécessaire, pour faire passer la pilule amère de son projet, celui de nous faire mourir au travail !
 

Et pendant ce temps-là, avec la complaisance et la duplicité des Médias, le rassemblement national et autres persifleurs de l’extrême continuent à diviser les travailleurs en leur pointant des victimes étrangères venues manger le pain des Français ou encore ces « tristes et fainéants» bénéficiaires des minima sociaux responsables du malheur des uns et du chômage des autres...
 

Pourtant, alors que beaucoup fuient les conditions dramatiques de leur existence au péril de leur vie, de l’exploitation honteuse des richesses de leur pays par les multinationales, et que pour d’autres, il ne suffit pas de traverser la rue pour trouver du boulot, les raisons de cette situation sont à rechercher dans le système libéral qui épuise l’ensemble du monde aux profits de quelques-uns.
 

Ainsi ce gouvernement n’aura de limite que celle qu’on lui donnera. Il est plus qu’urgent de mettre Macron et sa clique à la retraite anticipée...
 

Partout sur le territoire et dans presque tous les domaines, des luttes s’organisent pour l’augmentation des salaires ou l’amélioration des conditions de travail, l’égalité salariale ou la création d’emploi pérenne, mais cela ne sera efficace que si nous appliquons à un moment donné qu’il nous revient d’impulser, le tous ensemble.
 

Ce moment peut-être celui que vient d’ouvrir le gouvernement en réenclenchant la bataille sur la retraite qui, de tous temps, a été une force mobilisatrice et un appel à la lutte exemplaire.
 

A nous de nous saisir avec l’énergie syndicaliste qui nous caractérise de cet instant nécessaire pour redonner sa dignité à la classe des travailleuses et des travailleurs. Nous devons rapidement créer les conditions d’un véritable rapport de force capable de renverser la table pour retrouver une politique moderne faite d’avancée sociale et de progrès humain.
 

Il est temps à nouveau de retrouver les jours heureux

 

Texte de la Fédération des organismes sociaux de la CGT

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