Salaires chez GRDF : la CGT remporte son bras de fer avec la direction. Une grande victoire !

Face à un mouvement de grève déterminé, la direction de GRDF a du revenir à la table des négociations. Les syndicats et la direction sont parvenues à s’entendre sur une augmentation de 200 euros par mois minimum pour tous les agents, réclamée par la CGT.

C’était la dernière lutte d’ampleur dans la branche des Industries électriques et gazières (IEG). Après six semaines de lutte tenace et déterminée une victoire sociale est au bout pour les agents et la CGT. Ils exigeaient une hausse de deux niveaux de rémunération, qui avec l’augmentation actée au début de l’automne, permettait aux gaziers d’obtenir 200 euros par mois minimum. C’est la somme qu’obtiendront, a minima, tous les gaziers selon la CGT-GRDF.

La direction a fait durer le conflit en refusant de négocier. La filiale d’Engie s’appuyait sur l’accord signé le 18 novembre par 3 syndicats (CFE-CGC, FO et CFDT), face à la CGT qui seule, recueille 48 % des votes aux élections professionnelles. Le syndicat, affilié à la puissante FNME (Fédération nationale des mines et de l’énergie), a poursuivi le mouvement. Des dizaines de sites se sont mobilisés, avec des agents non syndiqués, des techniciens comme des salariés des bureaux.

Le conflit a duré du fait de l'attitude de la direction qui a trouvé face à elle, des grévistes qui n'ont rien voulu lâcher et qui bloquaient efficacement les agences excepté les opérations d'urgence sans que cela pénalise leurs payes. Les grévistes ont mis le gaz en mode gratuit pour 16 000 usagers et l'ont coupé dans plusieurs ville. Une action que la direction a qualifié de véritable acte de sabotage.

GRDF et la maison mère Engie devant une telle détermination de la masse des agents a dû se remettre à la table des négociations alors qu'elle considérait le dossier des salaires clôt. Moins d’une semaine après accord de fin de conflit était signé. Les agents arrachent un minimum de 200 euros par mois.

Une nouvelle grande victoire syndicale

Ce protocole de fin de conflit assure un retour progressif à la normale, au service des usagers. Les équipes se mobilisent pour leur rétablir le gaz. Il permet aux agents de GRDF d'obtenir une revalorisation salariale aussi élevée que celle des autres agents des Industries Electriques et Gazières, comme à EDF ou Enedis. Dans l’énergie l'automne s’achève par une énième victoire pour la CGT.

La CGT sort renforcée de ce conflit social avant les élections professionnelles de 2023 par rapport aux 3 organisations réformistes qui ont signé un accord moins favorable.

Frédéric Probel, militant CGT chez GRDF et Enedis dans l’Ouest parisien affirme avoir créé avec ses collègues de travail, un socle solidaire, qui va être ancré pendant longtemps. Selon lui, cette lutte va rester dans les mémoires de tous pendant plusieurs années.