Les douaniers toujours en lutte...

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Les douaniers toujours en lutte...

Les douaniers en grève, font monter la pression. lls réclament des hausses de salaire et d’effectifs.

En grève par intermittence depuis un mois, les douaniers veulent y croire. Ils accentuent leur pression sur le gouvernement et Bercy en particulier. Demain, ils se mobilisent à Calais (Pas-de-Calais) et Dunkerque (Nord) en intensifiant leurs contrôles et filtrages. Des embouteillages sont prévisibles et des retards supplémentaires aux abords du tunnel sous la Manche.

« Il est grand temps que le gouvernement nous prenne au sérieux et arrête de jouer la carte du pourrissement avec nous comme il l’a fait avec les Gilets jaunes, ça ne marche pas », avertit Vincent Thomazo, secrétaire général d’Unsa-Douanes.

En ce trentième jour de mobilisation, les agents ont poursuivi leurs « contrôles minutieux » de camions à Dunkerque, Calais, Rennes, Saint- Malo (Ille-et-Vilaine) ou encore au Perthus (Pyrénées-Orientales) et ont multiplié les distributions de tracts dans plusieurs villes françaises.

Depuis le 4 mars, réunis en l’intersyndicale, la CGT, la CFDT, Solidaires, Unsa et FO tirent la sonnette d’alarme sur leur manque de moyens et d’effectifs pour affronter le Brexit. Les 700 agents en cours de recrutement d’ici à 2020 ne sont pas, à leurs yeux, suffisants. Ils réclament entre autres une revalorisation de 100 € net par mois de leur salaire et une hausse de 7 € net par heure travaillée de nuit pour chacun des 17 000 agents des douanes. Et à dix jours d’un Brexit qui pourrait être dur, c’est-à-dire sans accord de sortie de l’Union européenne du Royaume-Un, les douaniers ont une carte à jouer. Cela s’active en coulisses D’autant que les négociations se sont intensifiées en coulisses ces derniers jours.

Après avoir refusé une enveloppe de 14 M€ proposée par Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, les discussions ont repris. Reçus mardi par le directeur général des Douanes, Rodolphe Gintz, les syndicats (excepté la CGT) ont été conviés dès jeudi par le directeur de cabinet Jérôme Fournel, lui-même ancien directeur général des Douanes.

« Le chiffre de 20 M€ circule depuis, souffle un syndicaliste. Il permettrait de couper la poire en deux entre les revendications et les possibilités de Bercy. » Si « c’est beaucoup trop » pour Bercy, on ne cache plus vouloir « faire un geste pour cela se termine vite compte tenu de l’échéance du 12 avril ». ■

Publié dans Luttes sociales, Europe

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