Prolongeons l'action dans la santé après le succès de l'action nationale du 7 décembre

Des dizaines de milliers de travailleurs du secteur médico-social ont manifesté le 7 décembre pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, la « marchandisation du social », la précarité et le manque de considération.

La grève nationale a été très suivie dans ce secteur (handicap, hébergement, précarité, protection de l’enfance) qui regroupe plus d’un million de salariés.

Alors que le Segur n’a dispersé que des miettes pour acheter la paix sociale, le secteur du médico-social, avec d’autres secteurs, a été particulièrement oublié.

Or, la pandémie a mis sous pression un secteur déjà précarisé. Alors que les travailleurs du médico-social ont été fortement sollicités et mobilisées pendant la crise, le gouvernement a ignoré la profession, tant au niveau des salaires, de la reconnaissance, et des conditions de travail. 

Pourtant, la nécessité de l’application du Ségur pour l’ensemble des salariés du secteur, que ce soit le personnel d’entretien, les services généraux et administratifs, les éducatifs, les soignants et paramédicaux, est évidente.

D’ailleurs, ce combat n’est pas que celui des travailleurs de ces secteurs mais concerne aussi les usagers. Le secteur du médico-social, comme tant d’autres, répond à des besoins sociaux de la population.

L’émiettement de la profession est un choix volontaire de la part de l’Etat tant il lui permet de se défausser de ses responsabilités tout en accordant des subventions à des associations caritatives pour que ces dernières puissent « prendre » sa place.

C’est l’inverse qu’il faut faire, en construisant, par exemple, un grand monopôle de Service public et unifié de la Santé, de l’action sociale et du médico-social.

Sources Hebdo 13